Les articles publiés dans les anciens numéros du journal
Mickaël Powell, maître du "giallo" ?
En 1960 le cinéaste anglais Mickael Powell réalisait Peeping Tom rebaptisé Le Voyeur en vue de son exploitation française. L’histoire : Mark Lewis, opérateur dans un studio de cinéma et réalisateur de photographies de charme, maltraité pendant l’enfance par son père, est devenu un jeune homme solitaire et un vrai psychopathe. Ne se séparant jamais de sa caméra, il prétend tourner un documentaire mais s’emploie en réalité à traquer la peur de la mort dans le visage des jeunes femmes qu’il assassine.
Il était une fois en Yougoslavie
Quand l'ex-Yougoslavie accueillait dans ses studios de cinéma les grands noms du cinéma américain...
Le Maréchal Tito était un passionné de cinéma et il passait des nuits entières à regarder les films que son projectionniste personnel parvenait à lui procurer dans la journée. Ce dernier a d’ailleurs tenu le journal quotidien des films vus par Tito : il a pu voir jusqu’à 275 films par an !
Une expérience de cinéma
Les soviets plus l’électricité de Nicolas Rey (2001)
La vision des Soviets plus l’électricité (formule célèbre de Lénine en 1919) peut-être déconcertante à plus d’un titre pour des spectateurs non-cinéphiles (nombreux écrans noirs, grain d’image inhabituel du fait de l’utilisation d’une petite caméra super-huit, son enregistré in situ avec un dictaphone mais pas toujours très audible si l’on ne tend pas l’oreille notamment sur la première bobine). Elle n’en reste pas moins une expérience cinématographique à vivre et c’est tout à l’honneur de la cinémathèque de Tours que d’avoir pu nous la faire vivre lundi 25 mars dernier.
La Belle Agnès
Faut-il croire aux signes ?
Agnès Varda est décédée un 29 mars.
Comme Paul Grimault, dont le dernier long métrage La Table tournante, qui réunissait la plupart de ses courts-métrages d’animation, avait été réalisé avec Jacques Demy. Comme Maurice Jarre, qui composa en 1957 la musique du Bel indifférent, l’un des premiers courts-métrages de Jacques Demy.
Pour quelques dollars de plus - Le prototype des westerns italiens ?
Pour quelques dollars de plus (1965) est le second western de Sergio Leone et fait immédiatement suite à Pour une poignée de dollars (1964). Il constituera avec Le bon la brute et le truand (1967) ce que les historiens du cinéma ont appelé la trilogie du dollar : avec une mise initiale très limitée (un budget inférieur à 80 000 dollars pour le premier film ; l’on comprend ici tous les sens possibles de son titre), ces trois films ont connu un succès croissant et ont fini par rapporter plusieurs millions de dollars.
Le cinéma dans la tourmente de Mai-68
En mai 2018, il a beaucoup été question du cinquantenaire des événements de « Mai-68 ». Mouvement négatif pour certains, mais positif pour une grande majorité, consciente des avancées qui en ont découlé dans beaucoup de domaines de la société.
Hommage à Ermano Olmi (24/07/1931 – 07/05/2018)
Ermano Olmi est un des grands noms du cinéma italien et dans le même temps un cinéaste en marge. Il vient de nous quitter à l'âge de 86 ans. Si on célèbre le cinéaste récompensé d'une Palme d'or à Cannes en 1978 pour L'Arbre aux sabots, l'ensemble de son œuvre reste dans l'ombre. Pourtant cette œuvre a sa cohérence.
Alice Guy (1873-1968) Une légende du cinéma ?
Le 23 mai 2017, Arte diffusait Elle s'appelle Alice Guy, un documentaire consacré à celle qui, pionnière du cinéma en France puis aux États-Unis, demeure injustement dans l'oubli.
Une jeune fille audacieuse
Née en banlieue parisienne en juillet 1873, Alice Guy est aussitôt confiée à ses grands-parents. Sa mère retourne alors au Chili où elle vit avec son mari et leur quatre autres enfants. Alice ne fait leur connaissance, à Santiago, qu'à l'âge de quatre ans puis revient assez vite en France pour ses études. Mais son père meurt prématurément alors que son affaire (une chaîne de librairies qu'il a créée) a périclité. Alice s'installe à Paris avec sa mère en 1890. Elle y trouve du travail et apprend en outre la sténodactylographie.
Le Fantôme et madame Muir
D’où vient l’indescriptible charme du film de Joseph Mankiewicz ?
Le Fantôme et Madame Muir (L’aventure de Madame Muir si l’on se réfère au titre français) quatrième film de Joseph Mankiewicz sorti en 1947 possède un charme et une poésie particulière que l’on ne retrouve pas forcément dans la suite de la carrière assez éclectique de ce réalisateur. De fait Mankiewicz s’est attaqué à tous les genres ou presque : péplum avec Jules César (1953) (d’après la pièce de Shakespeare il est vrai) et Cléopâtre (1963) ; film d’espionnage avec L’affaire Cicéron (1952); drame familial avec Soudain l’été dernier (1959) (d’après la pièce de Tennessee Williams), western avec Le reptile (1969), huis clos policier avec Le limier (1972) (d’après la pièce d’Anthony Schaffer) son dernier film. Mais sur quels éléments ce charme et cette poésie s’appuient-ils pour atteindre et transporter le spectateur ?
Hommage à Jean Rouch
« Le cinéma, art du double est déjà le passage du monde du réel au monde de l’imaginaire, et l’ethnographie, science des systèmes de la pensée des autres est une traversée permanente d’un univers conceptuel à un autre, gymnastique acrobatique où perdre pied est le moindre des risques. » (1981).
Jean Rouch
L’année 2017 est celle du centenaire de la naissance de Jean Rouch (1917-2004). A cette occasion, la Fondation Jean Rouch organise en France, mais aussi en Afrique, de nombreuses manifestations, projections de films, rencontres et expositions. La Cinémathèque de Tours a programmé trois de ses films que vous avez pu voir fin novembre et début décembre. Mais ces films ne représentent qu’un aspect des travaux effectués par Jean Rouch au Niger, en Côte d’Ivoire et autres régions d’Afrique.