Les articles publiés dans les anciens numéros du journal
Renoir, cinéaste du réel
Installé aux états-Unis de 1940 à 1949, Jean Renoir y travaillera de manière permanente, s’acclimatant aux conditions imposées par les studios hollywoodiens tout en appréciant la qualité de l’hospitalité locale. Il réalisera ainsi six longs métrages, parmi lesquels L’Homme du Sud.
La représentation de l’ouvrier au cinéma - 1ere partie
En décembre, avec un court-métrage de cinq minutes, fait de documents d’archives et réalisé par Lucien Le Saint en 1920, la Cinémathèque célèbre le centenaire du Congrès National de le Section Française de l’Internationale Socialiste, qui eut lieu à Tours du 25 au 30 décembre 1920 et au cours duquel fut créé ce qui deviendra le Parti Communiste Français. Dans la Salle du Manège, détruite en 1940, qui jouxtait l’église Saint Julien, une grande banderole accueillait les participants au Congrès : PROLÉTAIRES DE TOUS LES PAYS, UNISSEZ-VOUS !
La gloire ni les larmes
Le hasard fait (parfois) bien les choses. Alors que la Cinémathèque présentait, lors de sa précédente saison, Le Franc-tireur, les Studio programmaient, au même moment, le film d’animation Josep. Malgré leurs différences de forme ou de fond, les deux films proposent des représentations de la résistance qui, en se mêlant et se complétant, appellent, tout à la fois, une réflexion sur l’histoire du cinéma et sur l’Histoire au cinéma.
Robert Mallet-Stevens et le cinéma : rencontres croisées
Diplômé à vingt ans de l’École spéciale d’architecture de Paris, Robert Mallet-Stevens, fils de collectionneurs et esthètes, va devenir l’un des principaux architectes français de l’entre deux guerres. Très tôt intéressé par toutes les formes d’expression artistique il se tourne vers le cinéma, participant à la conception et à la réalisation de près d’une vingtaine de décors.
Deux films de Werner Herzog
Aguirre, la colère de Dieu (1972) et Fitzcarraldo (1982)
Dix ans séparent les deux films et pourtant il est possible de tisser un contrepoint entre les deux, maille à l’endroit, les ressemblances, maille à l’envers, les différences.
Les deux films se déroulent dans le même espace géographique, la jungle amazonienne et le fleuve immense qui la parcourt mais trois siècles les séparent, le XVI° siècle pour l’un et l’époque des Conquistadors et le début du XX° siècle pour l’autre. De plus, le mythe du pays d’El Dorado, cette fabuleuse cité où l’or est profusion et que cherchaient les Conquistadors, est remplacé par le mythe du caoutchouc, ce nouvel or blanc qui donne pouvoir et richesse.
Les dents de Takako
La projection [le 18 octobre 2020], aux Studio, de Sanjuro d'Akira Kurosawa fut suivie d'intéressants échanges. Parmi les questions intervenues "en coulisse" après le débat, une interrogation portait sur les dents de l'actrice Takako Irie : Pourquoi le personnage qu'elle incarne (la femme du chambellan Mutsuta) a-t-il les dents aussi noires ?
Revoir Pialat
L’un des nombreux mérites du festival de cinéma de La Rochelle est de proposer des rétrospectives, parfois intégrales, qui offrent aux spectateurs la possibilité d’affirmer, de réviser ou d’ajuster leur point de vue sur un cinéaste, en considérant l’évolution de son œuvre dans sa globalité. Cette année, c’est Maurice Pialat, entre autres, qui était à l’honneur.
Impressions d’un festivalier
Depuis 1973, le festival de La Rochelle réunit, dix jours durant, nombre de cinéphiles, professionnels, étudiants ou simples amateurs de cinéma autour d’un objectif unique : partager le plaisir des films, quels que soient leurs genres, époques ou origines. Retour sur l’édition 2021 à travers les impressions d’un fidèle de la manifestation.
L'Affaire Cicéron : grande Histoire et petites intrigues
Inspiré du récit de Ludwig Moyzisch, attaché de l’ambassade d’Allemagne à Ankara pendant la seconde guerre mondiale, L’Affaire Cicéron met en scène un fait d’espionnage qui aurait pu influer sur le cours du conflit. Pour Joseph Mankiewicz, son réalisateur, il s’agit pourtant moins d’exposer un épisode historique que de proposer une certaine vision des rapports humains, entre séduction et manipulation, explorée avec élégance et subtilité dans la vingtaine de films qui constituent sa filmographie.
Un Rohmer peut en cacher mille autres
« Je veux rester tout à fait dans l’ombre » expliquait Rohmer à un journaliste qui tentait de le prendre en photo. « Le fait que le public peut reconnaître dans un film le style de l’auteur fait partie du plaisir. Mais l’auteur n’existe que par son œuvre. » Que voit-on justement de Rohmer dans son œuvre ? La réponse est peut-être dans le livre passionnant de Françoise Etchegaray, Contes des mille et un Rohmer.