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Journées du Film Italien à Tours

du 5 au 10 Février 2014

VIVA IL CINEMA, un rendez-vous avec le cinéma italien

Fellini, Visconti, De Sica, Antonioni, Monicelli, Risi, Germi, la liste est longue des réalisateurs italiens qui ont enchanté les écrans de cinéma du monde entier ! Jamais comme dans cette période comprise entre la fin des années 50 et 1980, le cinéma italien n'avait connu un tel âge d'or. Amarcord, Le Guépard, La Ciociara, l'Avventura, Le Pigeon, Le Fanfaron, Divorce à l'italienne, pour ne citer que quelques films, nous ont émus et continuent à nourrir notre imaginaire. La preuve, la foule des spectateurs qui se pressent aux séances de la Cinémathèque de Tours chaque fois qu'un film italien de cette période est programmé !

Dans cet engouement pointe un peu de nostalgie, celle d'un passé révolu, pas seulement pour chacun de nous mais aussi pour ce cinéma italien que nous avons tant aimé et qui a sombré dans une crise qui aurait pu lui être fatale.

Anni felici © Bellissima
Anni felici © Bellissima

Les télévisions berlusconiennes par la course à l'audience qu'elles suscitent vont ruiner la production et provoquer la fermeture de nombreuses salles de cinéma. Les réalisateurs vieillissent dans une inactivité forcée et ne sont pas remplacés par une nouvelle génération de cinéastes. Le cinéma italien privé de son public, s'étiole tandis que le pays, confronté aux années de plomb et aux difficultés économiques plonge dans l'incertitude et ne parvient pas à trouver des réponses aux multiples interrogations qu'il se pose sur son avenir.

Il devient alors difficile de voir sur les écrans français un film italien. Il arrive même que le festival de Cannes qui l'a très souvent célébré n'en sélectionne aucun! Pendant une vingtaine d'années le cinéma italien se cherche de nouvelles personnalités capables de lui redonner sa vitalité. Il est toujours difficile de succéder à des pères prestigieux. La Chambre du fils de Nanni Moretti qui obtient la palme d'or à Cannes en 2001 est enfin le signal d'un renouveau qui s'annonce.

La situation économique du pays s'améliore. La production cinématographique semble redémarrer. De nouveaux talents émergent. Matteo Garrone, Marco Tullio Giordana, Paolo Sorrentino, Marco Risi signent des œuvres qui retrouvent le chemin de la notoriété et de la reconnaissance internationale. En 2008, Il Divo de Paolo Sorrentino et Gomorra de Matteo Garrone se partagent le prix du jury à Cannes. Le cinéma italien retrouve enfin sa capacité à rendre compte de la réalité ce qui a toujours fait sa force. Il est vrai que l'Italie confrontée à des difficultés de tout ordre a toujours été un terrain d'observation exceptionnel que ces nouveaux cinéastes abordent avec gravité, humour, dérision, avec un sens aigu d'un art cinématographique qui s'affirme à nouveau sur nos écrans.

C'est de ce renouveau dont les « Journées du Film italien » veulent témoigner à travers la programmation de films que nous voulons vous faire découvrir.

 

Affiche Viva Il Cinema