Tout au long de sa carrière, et même après qu'il eût acquis une réputation de cinéaste prépondérant, Akira Kurosawa ne livra que peu de renseignements sur sa vie personnelle, sur les fondements de son inspiration ou sur ses fantasmes. Les propos qu'il fut amené à livrer aux journalistes et aux critiques occidentaux des magazines spécialisés qui le rencontrèrent se bornèrent toujours à l'évocation de problèmes techniques rencontrés lors de l'élaboration et du tournage de ses films, voire de ses intentions artistiques. Mais, en discordance avec cette légendaire discrétion, il nous livra quelque chose de plus précieux que des anecdotes ou des intentions scénaristiques : ses souvenirs de jeunesse que publia le magazine japonais Shukan Yomiuri sous forme d'articles discontinus et dont il confia lui-même les traductions à une journaliste US : Audie Bock, en 1982 (cette biographie s'arrête en 1950 avec la réalisation de Rashomon).

      Et à bien lire ces souvenirs, on constate qu'ils contiennent toutes les bases de sa vie d'homme et constituent les sources évidentes de son œuvre. Cette période privilégiée de l'existence dont il dicte les épisodes nous indique les repères de ce qui constituera sa vision du monde, sa philosophie et ses espoirs, toutes ces choses qu'exprime l'artiste dans son art. Il en est évidemment ainsi de tous les grands créateurs.

      Akira Kurosawa est né le 22 mars 1910 à Tokyo et passera donc son enfance dans l'ère Taïsho qui va de 1912 à 1926, soit la période correspondant au règne de l'Empereur Yoshi-Hito auquel succédera son fils Hiro-Hito. Ce fut une période de paix (le Japon ne participera pas à la guerre de 14-18 bien que s'étant rangé aux côtés des Alliés) et de développement économique dans un pays encore rural emprunt de traditions séculaires.

      On a dit de lui qu'il était un descendant de samouraï, mais ceux-ci avaient déjà disparu lorsque son père entama une carrière militaire. Cet officier impérial, qui finit sa carrière comme enseignant (dans l'armée) nous est présenté comme un homme austère et traditionaliste, conservateur et respectueux des coutumes, mais qui sut toutefois faire preuve d'une bonté et d'une largeur d'esprit remarquable en permettant à deux de ses fils, Akira et Heigo, d'embrasser des carrières artistiques.

      Akira était le benjamin d'une fratrie de sept enfants (quatre filles et trois garçons dont deux disparurent tragiquement : une sœur qui mourut de maladie et un frère - Heigo - qui se suicida en 1933 après avoir exercé sur lui une très grande influence). Il révéla très vite un tempérament indépendant qui l'amena dès l'age de 18 ans à s'orienter vers la peinture, mais sans pour cela chercher à suivre et à se plier à une formation officielle.

      Pratiquement autodidacte dans ce domaine, (il étudia tout de même quelques temps à l'Académie Dushuka) il fut amené à fréquenter, entre 1928 et 1932, les communistes de la Ligue des Artistes Prolétariens qui lui permirent de s'installer à l'Institut Prolétarien de Recherche Artistique de Shiina-cho (un quartier de Tokyo), d'exposer salle Toshima et de trouver ainsi quelques débouchés pour ses œuvres.

      En marge de cette activité peu lucrative mais qui lui laissait beaucoup de temps libre, il découvrit alors le milieu artistique de Tokyo, le monde du Nô et du Kabuki, le Sinkoku-geki (nouveau drame national à la mode) les conteurs traditionnels, les peintres officiels et surtout le cinéma auquel l'initia son frère aîné Heigo (celui qui se suicida quelques années plus tard) qui, de par ses activités, connaissait parfaitement le monde cinématographique de cette époque.

      Heigo exerçait en effet la profession de ''Benshi'', une profession spécifique au Japon. Il s'agissait d'une sorte de '' bonimenteur – traducteur – interprète '' travaillant sur les films muets, chargés de commenter et de '' rejouer '' oralement les rôles des acteurs permettant ainsi aux spectateurs analphabètes (et ils étaient fort nombreux) de comprendre les intrigues et les rebondissements du film lors de sa projection sur l'écran. Accessoirement, ils évitaient aussi la traduction en japonais des intertitres figurant dans les productions étrangères. Ils étaient organisés en une corporation puissante et agissante dont l'influence politique ne sera pas étrangère au retard pris par le développement du cinéma parlant qui ne sera généralisé que tardivement, en 1936.

      C'est donc Heigo Kurosawa qui insuffla à son frère le goût et la connaissance du cinéma. Akira évoque d'ailleurs avec nostalgie les films vus à cette époque dans différentes salles de Tokyo (il se remémore dans ses souvenirs le Cinéma-Opéra, l'Ushigomekan, ou le Bunmeikan spécialisé dans les films étrangers) faisant preuve d'une culture cinématographique que la plupart des cinéastes japonais de cette époque ne possédaient pas. « J'ai essayé de faire la liste des films qui m'ont impressionné à l'époque, dit-il, et cette liste approche la centaine de titres. » Relevons cependant pour souligner le caractère international de ses connaissances : Le cabinet du Dr Caligari de Wiene, Humoresque de Borzage, La roue de Gance, Cyrano de Bergerac de Genina, Nana de Renoir, La passion de Jeanne d'arc de Dreyer, Tempête sur l'Asie de Poudovkine, Un chien andalou de Bunuel et plus tard, à l'avènement du parlant : À l'ouest rien de nouveau de Milestone, Quatre de l'infanterie de Pabst, Sous les toits de Paris de Clair etc... Dans ces années 20, le Japon était loin d'être fermé au monde occidental.

      Mais à l'issue de ses '' humanités '' somme toute assez banales, il n'avait pas acquis la certitude de sa vocation picturale et il abandonna très tôt cette activité. Il conservera toutefois de cet apprentissage un goût prononcé pour la fresque et l'habitude d'utiliser systématiquement un story-board lors de la conception de ses films.

      En 1935, suite à une banale annonce dans les journaux, il décroche le concours d'entrée aux studios de la P.C.L. (Photo Cheminal Laboratories) qui produisait et réalisait des films de cinéma et qui allait se transformer quelques mois plus tard pour devenir la prestigieuse Toho. C'est cette firme qui allait permettre à Kurosawa de travailler en premier lieu comme assistant (ce qui était un poste officiel dans ces studios) puis, un peu plus tard, comme monteur et comme scénariste. C'est là que pendant huit ans, il allait apprendre son métier.

      Il devint assez vite le premier assistant de Kajiro Yamamoto, un ancien réalisateur réputé de la P.C.L. Il le fut huit ans durant, affinant petit à petit les détails de son métier, acquérant au fil des années l'expérience que le maître Yamamoto lui inculquait. Il fut ainsi initié aux subtilités du montage – ''l 'art de couper '' disait-il –, à l'écriture des scénarios pour finir par acquérir la confiance de son mentor et de pouvoir tourner lui-même des séquences entières du film '' Chevaux '' : première étape de son autonomie.

      Malgré les idées et le comportement de Yamamoto (ce dernier fut un défenseur zélé des idées nationalistes d'Hiro-Hito et tourna de nombreux films de propagande pendant les années de guerre), qui se situaient à l'opposé de ses propres convictions, Akira Kurosawa voua à cet homme un véritable culte, l'appelant '' Sanseï '' (Maître) jusqu'à la fin de sa vie. Cette dévotion, héritage culturel et position naturelle dans l'éducation traditionnelle nipponne, il la partagera avec d'autres figures marquantes de sa vie (son vieil instituteur par exemple), et elle constituera l'une des figures thématiques constantes de son œuvre (Voir Madadayo par exemple).

      Au début de la guerre, dans les années 1942/1943, il n'était plus guère possible de tourner autre chose que des films de propagande, chaque scénario étant soumis à une censure féroce. Kurosawa écrivit alors pour la Daiei (Une firme concurrente) plusieurs histoires qu'il ne pouvait proposer à la Toho en raison de la politique éditoriale de ce studio. Pendant cette période, non requis par des tournages, il profita de son temps disponible, raconte t-il, pour renouer avec les arts traditionnels de son pays comme la poterie, la céramique ou le Nô.

      « Je ne regrette pas ma jeunesse, dira t-il plus tard. Je croyais alors que pour redresser un Japon défait il fallait absolument que chacun s'attache à réaliser son ego. Je le crois toujours... » C'est la réaction d'un homme meurtri, relevant la tête après le désastre de la guerre, frappé par le comportement soumis du Japon traditionnel. C'est aussi la marque d'une réelle rupture avec sa propre culture.

      Il disait aussi : « Les films japonais étaient alors '' assari, shite, iru ''- léger, normal, simple mais sain - tout comme '' ochazuke '' - le thé vert sur le riz - mais je pensais que nous devions avoir des nourritures et des films plus riches.»

      En 1943, il lui est enfin donné la possibilité de réaliser son premier film, à partir d'un de ses scénarios, et ce sera La légende du grand judo qui connaîtra un indéniable succès public et critique au Japon. À partir de là, Il va tourner trente films et écrire 25 scénarios que tourneront d'autres cinéastes ; il fera découvrir le cinéma japonais au monde entier et entrera dans le panthéon des grands réalisateurs aux coté de Eisenstein, Lang, Renoir, Ford, Buñuel, pour ne citer que ceux-là.

      C'est le succès de Rashomon au festival de Venise en 1951 (Lion D'or) et l'attribution de l'Oscar du meilleur film étranger la même année à Hollywood, qui allaient le faire connaître au monde entier.

      Grâce à cette réputation Internationale il allait se positionner en rénovateur du cinéma japonais et par voies de conséquences, bénéficier, après Rashomon, d'une aisance financière et d'une grande liberté d'expression. Notons pour l'anecdote qu'ayant quitté la Toho (qui l'avait formé) en 1949 suite aux difficultés de production que connaissait cette dernière avec des problèmes issus de multiples conflits sociaux, eux-mêmes résultant d'erreurs stratégiques commises par la nouvelle direction mise en place en 1945, ce sont la Daiei (Duel silencieux et Rashomon), la Shintoho (Chien enragé) et la Shochiku (Scandale et L'idiot), sociétés de productions concurrentes, qui allaient lui permettre de continuer sa carrière, ce jusqu'en 1952. Il renoua avec la Toho cette année là en y tournant Vivre.

      À la fin des années 50, la critique mondiale commence à découvrir son œuvre et à en reconnaître l'importance. En 1964 Pierre Billard écrivait à propos de celle-ci : « Maîtrise technique, sens de l'image choc, témoignent de cet art violent et maîtrisé... ». On loue son sens du rythme et du montage, '' à l'américaine '', avec enthousiasme comme plus tard (au temps de Kagemusha et de Ran) lorsque les spécialistes seront époustouflés par l'utilisation extraordinaire et toute personnelle qu'il fera de la Dolby.
En 1960, pour tourner Les salauds se portent bien, il crée sa propre société de production pour laquelle il tournera 5 films (Jusqu'à Barberousse). Pendant cette période, il est le meilleur représentant du cinéma japonais dans le monde entier, Mizoguchi étant décédé en 1956 et Ozu encore très mal connu hors de l'archipel japonais. Ses films allaient avoir une très grande influence sur le cinéma occidental ce qui se traduira, pour ce qui est de plus immédiatement lisible, par diverses réalisations de remakes : Les Sept Samouraïs - Les 7 mercenaires de J. Sturges, Yojimbo - Pour une poignée de dollars de S. Léone, Rashomon - L'outrage de M. Ritt).

      Mais nous sommes alors dans les années 1970 et le cinéma japonais s'est écroulé depuis une décennie. La décrue des spectateurs a commencé dès 1959 avec la démocratisation de la télévision et le désintérêt des jeunes générations, très américanisées, pour les films nationaux. Les '' Majors '' fragilisées ne savent plus comment remplir les salles. Une surenchère dans la violence (les Yakusa eiga), l'érotisme (les Pinku eiga) ne suffisent pas à assurer la pérennité des recettes et les cinéastes de la nouvelle génération (Oshima, Imamura, Teshigahara) devront se tourner vers l'Europe pour y puiser l'inspiration et y rechercher des fonds nécessaires pour réaliser leurs films.

      Kurosawa vivra très mal ce qu'il considère, à juste titre d'ailleurs, comme une régression, et après l'échec de Dodes'Caden, il en viendra même à faire une tentative de suicide (1971). Il connaîtra alors des problèmes de santé qui paraissent, avec le recul du temps, indissociables de ses ennuis financiers. C'est que ses projets de films sont désormais trop chers et trop ambitieux pour les petits producteurs indépendants qui opèrent à présent dans le milieu cinématographique. Tout comme à Hollywood, dont elle avait copié le fonctionnement, la grande industrie cinématographique japonaise qui assurait la maintenance des techniciens, la disposition des moyens techniques, et les débouchés des films réalisés n'existent plus. Les professionnels du cinéma (avec leurs défauts et leurs côtés dictatoriaux) ont été remplacés par des boutiquiers cupides et des hommes d'affaires généralistes qui ne visent que les bénéfices de coups financiers ponctuels.

      L'homme des grandes industries cinématographiques qu'était Kurosawa ne pouvait subsister dans un tel environnement. C'est en U.R.S.S., cinq ans plus tard qu'il trouvera les moyens de tourner à nouveau (Dersou Ousala) puis aux États-Unis, où Georges Lucas et Francis Ford Coppola, pour lesquels il est un '' Maître '', lui ouvriront les portes de la Fox (alors présidée par Alan Ladd Jr) et réussiront à la convaincre de s'engager dans la production de Kagemusha à hauteur de 1 500 000 dollars. La Toho acceptera alors de participer à la co-production et à la distribution du film.

      Pour aggraver encore les difficultés de financement rencontrées lors de cette mutation économique, il faut savoir, qu'au Japon, les années 80 virent ressurgir une recrudescence du militarisme ce qui se traduisit, au cinéma, par une série de productions aux thèmes parfaitement réactionnaires, avec, par exemple, des films comme : Altitude 203, Le grand Empire Japonais, La grande flotte, La guerre future 198X, etc... qui exaltaient les exploits guerriers, revendiquaient un antisoviétisme revanchard et glorifiaient les exploits de quelques figures de la guerre du Pacifique comme le général Hideki Tojo, considéré comme criminel de guerre et pendu en 1945. C'est aussi l'époque où toutes les compagnies, y compris les '' Majors '' allaient se mettre à produire directement pour la vidéo, avec des petits budgets et des moyens propres à cette technique. Pour des raisons à peu près similaires, le dessin animé va aussi connaître un essor considérable répondant aux besoins de plus en plus importants des multinationales de la télévision. Mais ces évolutions ne convenaient guère à l'univers de Kurosawa.

      En 1984, c'est en France que se débloquera le financement de Ran (co-production entre Greenwich Film Production - Serge Silberman - et la Nippon Herald Films) pour 12 millions de dollars puis à nouveau aux États-Unis (avec Spielberg et Lucas) pour Rêves en 1989, avant que la Daiei ne s'engage sur le projet de Madadayo en 1993.

      Ce sera son ultime réalisation. ''L'Empereur'' comme il était surnommé au Japon (un peu ironiquement d'ailleurs et surtout à cause de son caractère entier) ne tournera plus et n'accordera plus guère d'interview. Aujourd'hui Akira Kurosawa est un '' Monument '' du Japon et une plaque à son nom est exposée dans le parc Ueno à Tokyo.

      Ainsi qu'il le voulait c'est à travers ses films qu'il convient désormais de découvrir l'homme et de mesurer son importance dans l'histoire du cinéma moderne. Les témoignages de ses collaborateurs le décrivent comme quelqu'un de coléreux certes, mais surtout comme un créateur extrêmement perfectionniste, scrupuleux et très exigeant envers lui-même et les autres. Un '' Sanseï '' !

      Comme beaucoup de grands cinéastes il aimait travailler avec des gens dont il connaissait les talents et auxquels il restait fidèle ! Ce fut le cas de ses acteurs : Toshiro Mifune ou Takeshi Shimura, de ses scénaristes : Keinosuke Uekusa, l'ami d'enfance, Masato Ide, Idheo Oguni, Ryuzo kikushima, de ses musiciens : Tadeshi Hattori, Fumio Hayasaka, Masaru Sato, de son assistant Inoshiro Honda.

      Mais ce qui apparaît le plus frappant et le plus émouvant dans toute cette vie, c'est la modestie, la pudeur, quelquefois même la componction avec laquelle il retraça son enfance, comme s'il voulait s'inscrire dans un ensemble unique qui serait tout à la fois le Japon et l'humanité.

      « Pour un metteur en scène, chaque film qu'il mène à bien est comme une existence entière. Avec les films que j'ai faits, j'ai vécu de nombreuses existences, et pour chacune d'entre-elles, j'ai fait l'expérience de différentes façons de vivre. Pour chaque film, ma vie s'est fondue avec celles de toutes sortes de gens très différents et j'ai vécu leurs vies. ». C'est une belle conclusion.

      Il est mort le 6 septembre 1998 à Tokyo.

NB : Les noms sont indiqués ''à la Française'' : prénom en premier lieu suivi du nom de famille. C'est très exactement l'inverse au Japon.

Alain Jacques Bonnet

En 1935, suite à une banale annonce dans les journaux, il décroche le concours d’entrée aux studios de la P.C.L. (Photo Cheminal Laboratories) qui produisait et réalisait des films de cinéma et qui allait se transformer quelques mois plus tard pour devenir la prestigieuse Toho. C’est cette firme qui allait permettre à Kurosawa de travailler en premier lieu comme assistant (ce qui était un poste officiel dans ces studios) puis, un peu plus tard, comme monteur et comme scénariste. C’est là que pendant huit ans, il allait apprendre son métier.

 

Il devint assez vite le premier assistant de Kajiro Yamamoto, un ancien réalisateur réputé de la P.C.L. Il le fut huit ans durant, affinant petit à petit les détails de son métier, acquérant au fil des années l’expérience que le maître Yamamoto lui inculquait. Il fut ainsi initié aux subtilités du montage – ‘’l ’art de couper ’’ disait-il –, à l’écriture des scénarios pour finir par acquérir la confiance de son mentor et de pouvoir tourner lui-même des séquences entières du film ‘’ Chevaux ’’ : première étape de son autonomie.

 

Malgré les idées et le comportement de Yamamoto (ce dernier fut un défenseur zélé des idées nationalistes d’Hiro-Hito et tourna de nombreux films de propagande pendant les années de guerre), qui se situaient à l’opposé de ses propres convictions, Akira Kurosawa voua à cet homme un véritable culte, l’appelant ‘’ Sanseï ’’ (Maître) jusqu’à la fin de sa vie. Cette dévotion, héritage culturel et position naturelle dans l’éducation traditionnelle nipponne, il la partagera avec d’autres figures marquantes de sa vie (son vieil instituteur par exemple), et elle constituera l’une des figures thématiques constantes de son œuvre (Voir Madadayo par exemple).