Après les premières bandes d'actualités japonaises de 1898, le premier film réalisé date de 1899 : L'arrestation d'un voleur de Shiro Asano. L'activité cinématographique se développe ensuite avec des reportages, des films inspirés du « kabuki » (sketches accompagnés de danses) et des légendes ; les films étant commentés lors de leur projection par un « diseur » (benshi). Puis vinrent les films à chansonnettes et les drames inspirés par le tremblement de terre de 1923.

      La plupart des films japonais relèvent de trois catégories :
      - Les « drames à sabre » avec Kinugasa et Kajira Yamamoto
      - La critique sociale et politique avec Ito et Mizoguchi
      - Les drames intimistes avec Gosho et Ozu
et de genre bien précis : les « jidaï geki », films historiques et les « gendaï geki » films modernes.

      La production se partage entre quatre firmes : la Nikkatsu, la Shochiku, la Toho et la Daïeï.

      Le cinéma japonais s'adapte assez mal au parlant et la production diminue avec la crise d'avant-guerre. Le redémarrage sera difficile après la guerre.

      Deux nouvelles firmes, la Shiu Toho et la Toeï produisent de nombreux films politiques, indépendants et progressistes, avec Tadoshi Imaï et Satsuo Yamamoto. C'est également la période des films historiques et fantastiques (Godzilla de Honda) ainsi que de films intimistes avec Naruse et Kinoshita.

      Dans les années 1950, c'est l'âge d'or avec Mizoguchi et Kurosawa, sans oublier pour autant Kaneto Shindo et Kon Ichikawa.

      Mizoguchi, le classique, marqué par le bouddhisme, parle des malheurs des hommes et surtout des femmes avec sensibilité et philosophie.

       Kurosawa, révolté par les injustices et la folie des hommes s'exprime avec beaucoup de violence dans ses films.

      À partir de 1960, avec l'arrivée de la télévision, le cinéma traverse une crise, tout en maintenant une production importante avec Kobayashi et Ichikawa, le déferlement des films érotiques et la nouvelle vague avec Imamura et Oshima.

Paul Neilz

Sources : dictionnaires Larousse et Robert - encyclopédie Alpha.
(Sur le cinéma japonais d'après-guerre, voir l'article d'Alain Jacques Bonnet dans Cinéfil N° 5 et sur le site Internet).