Les articles publiés dans les anciens numéros du journal
Une visite à Cinecittà
Au 1055 via Tuscolana, un bâtiment aux murs orangés s'ouvre sur l'avenue passante qui mène en ligne droite à Rome. Une entrée aux doubles portes vitrées et de part et d'autre deux grandes grilles. Il faut lever la tête pour découvrir l'inscription « Cinecittà » qui s'étale en caractères fins et modernes.
Le palmarès de Viva il cinema !
Si la 4ème édition de Viva il cinema ! vous propose plus de films, plus d'invités que les éditions précédentes, elle innove aussi en attribuant deux prix, à l'issue d'une compétition réservée à des premiers ou seconds films :
Ivano De Matteo invité d'honneur de Viva il cinema !
Pour sa 4ème édition, Viva il cinema ! va rendre hommage à Ivano De Matteo qui sera notre invité d'honneur. Ce sera pour nous l'occasion de découvrir son dernier film, La Vie possible (La vita possibile), et de revenir sur sa carrière artistique. Il viendra avec la scénariste de ses films, par ailleurs sa compagne, Valentina Ferlan.
Carmen à l'écran
En 1845, Carmen, une nouvelle de Mérimée paraît dans la Revue des deux Mondes.
Le 3 mars 1875, Carmen, un opéra de Georges Bizet, est créé à l'Opéra Comique de Paris. Le livret, tiré du troisième chapitre de la nouvelle, est signé Henri Meilhac et Ludovic Halévy.
À l'ère du cinéma, Carmen ne manque pas de faire son apparition à l'écran. Les films réalisés sont, pour la plupart d'entre eux, des adaptations plus ou moins fidèles de la nouvelle et/ou de l'opéra, mais parfois aussi des réflexions, ou des extrapolations, ou encore d'aimables fantaisies, mettant en scène la belle Andalouse, élevée entre-temps au rang de mythe.
Viva il cinema rend hommage à Valerio Zurlini
Valerio Zurlini est un réalisateur dont l'oeuvre puissante et riche, mais somme toute assez brève compte tenu de sa mort précoce intervenue en 1982, n'a pas été jusqu'alors reconnue à sa juste valeur. Cette année, pour sa 4ème édition, Viva il cinema ! va lui rendre hommage par la projection de quelques uns de ses films et une conférence animée par Jean Gili, l'occasion pour nous de réparer cette injustice. Revenons sur sa filmographie.
Marcello Mastroianni : jouer contre son image
Marcello Mastroianni nous a quittés il y a vingt ans. Mais sa présence reste toujours actuelle. Ainsi son visage derrière des lunettes noires faisait-il l'affiche du festival de Cannes en 2014. Il garde l'image du Latin lover que lui conféra son rôle dans La Dolce Vita de Fellini en 1960 et l'on peut penser que, toute sa vie il voulut s'en défaire et que, plus il faisait d'efforts, plus cela renforçait cette image dont il ne voulait pas. Un jour qu'il était en tournage pour Casanova 70 de Mario Monicelli, à Paris, harcelé par les journalistes, il leur répondit qu'il était impuissant. Il raconte avoir vu dans leurs yeux l'éclat de la confirmation qu'il était un séducteur irrésistible. Dès lors, il rendit les armes.
La Nuit de Varennes Ettore Scola 1982
La Nuit de Varennes qui constitue le 18ème film d'Ettore Scola, sorti en 1982, se situe à peu près au milieu de la carrière du réalisateur : 31 films entre 1964 et 2012. Si Ettore Scola nous avait déjà habitué à apparaître comme un réalisateur politique apte à intégrer dans ses réalisations une réflexion sur l'Histoire de son propre pays (Une Journée particulière en 1977, Nous nous sommes tant aimés en 1974), avec La Nuit de Varennes, c'est sur la Révolution française et ce qu'elle signifie qu'il se penche.
Il était une fois l'analogie...
Le cinéma entretient avec la réalité un rapport étroit qui explique l'attraction qu'il a toujours exercé sur le spectateur, pris entre la réalité de l'image projetée et l'illusion plus ou moins fantasmée que cette image produit en lui. Rien d'étonnant que les cinéastes aient toujours joué avec l'identité des êtres et des choses tels des astrologues cherchant dans les analogies une vérité à révéler. Bunuel, Tati, Chaplin, Fellini, Greenaway, Murnau, Hitchcock....La liste serait longue de ces réalisateurs qui ont eu recours aux figures d'analogie pour établir entre le réel perçu et sa représentation, un rapport logique qui tient lieu de révélation.
Abbas Kiarostami (1940 – 2016) cinéaste iranien et humaniste
Le 4 juillet 2016 disparaissait Abbas Kiarostami. Lui rendre hommage c'est dire d'abord ce que nous lui devons. Il ouvrit nos regards d'Occidentaux à des images nouvelles et des récits nouveaux. Au milieu des années 80, les films de Kiarostami sont projetés dans des festivals. Où est la maison de mon ami ? en 1987 remporte des prix à Locarno. Dans ce film, un écolier part à la recherche de son camarade à qui il doit rendre son cahier sous peine de le faire renvoyer de l'école. Ce film narratif simple, permet au spectateur de découvrir un paysage rural splendide. La route sillonne la montagne en faisant un grand Z.
L'ingénieur et l'architecte
Note publiée dans
Découvrir les films de Jean Rouch : collecte d'archives, inventaire et partage - Éditions CNC, 2010
Au-delà de l’amitié qui liait Jean Rouch et Manoel de Oliveira, il existe entre leurs œuvres respectives un certain nombre d’affinités poétiques et thématiques que je voudrais souligner ici. Oliveira, centenaire, et Rouch ont été tous deux attirés par les avant-gardes : l’un par les cercles artistiques et littéraires de Porto, l’autre par le surréalisme, fût-il à distance ou plutôt comme distance. Très vite vint le goût chez Rouch d’un ailleurs rimbaldien, et c’est la découverte de l’Afrique fantôme, pour reprendre le beau titre de Michel Leiris, dont il fut le collègue au musée de l’Homme.