Les articles publiés dans les anciens numéros du journal
Paroles de Cinéphile 3
FENG Siyi est une étudiante de nationalité chinoise qui, après avoir étudié à l'opéra de Pékin, est actuellement en formation Art et Spectacle à l'université de Tours. Dans ce cadre elle a également effectué un stage à la Cinémathèque de Tours. Son texte, rédigé en français, a été revu par le Comité de rédaction.
Le premier film chinois et son histoire
La première projection publique du cinématographe a eu lieu à Paris en 1895, présentée par les frères Lumière. Dès l'année suivante de nombreux hommes d'affaires étrangers ont commencé à montrer des films en Chine. Au début les Chinois étaient tout simplement curieux de cette ''chose'' étrangère pour l'époque, mais petit à petit de plus en plus de gens ont été attirés par ce spectacle. Il est difficile de définir le premier film du monde, mais il est facile de trouver le premier film chinois.
Une restauration attendue : Seule (1931)
de Gregori KOZINTSEV et Leonid TRAUBERG
Les historiens de cinéma et les cinéphiles avancés connaissent l'importance de l'Avant Garde du cinéma russe. Ils se souviennent aussi qu'un jeune créateur, alors âgé de 19 ans, Gregori Kozintsev et son compère, à peine plus vieux, Leonid Trauberg créèrent dans les années 20 à Moscou la FEKS (la fabrique de l'acteur excentrique). On y propose un style d'interprétation puisé dans les techniques de la gymnastique, de la boxe, de l'équilibriste de cirque ; que les acteurs intègrent pour s'en servir dans leur jeu. Ce jeu apporte beaucoup au rythme de la scène à interpréter. L'acteur ne transmet pas totalement l'émotion par le seul jeu de son corps. Il fait également usage des rapports qui le lient aux objets et reporte sur eux, pour mieux le transmette, l'accord de l'émotion
Un naturalisme teinté d’imaginaire : La fille de l’eau, Jean Renoir
« Le plus grand metteur en scène du monde » selon Charlie Chaplin, Jean Renoir est pourtant peu connu pour son œuvre muette, dont La Fille de l'eau, réalisé en 1924, constitue le premier film et également le premier succès public de l'auteur. Dès le début, Renoir a donc été un cinéaste à succès, même s'il affirme s'être lancé dans le cinéma uniquement par amour pour Catherine Hessling, dernier modèle de son père Jean Auguste Renoir et femme du cinéaste : « J'insiste sur le fait que je n'ai mis les pieds dans le cinéma que dans l'espoir de faire de ma femme une vedette » affirme-t-il dans ses mémoires. Elle est en effet l'interprète du rôle principal des trois réalisations muettes de Renoir, dont un coffret a été édité chez Studio Canal après la restauration des trois pellicules par la Cinémathèque française en 2005, à l'occasion de l'installation du bâtiment dans ses nouveaux locaux.
A propos de : L'Intendant Sansho de Kenji Mizoguchi - 1954
Cette saga familiale tragique, ciselée dans une veine proche des « Contes de la lune vague après la pluie », est une réussite presque parfaite ...
Certes, il n'est pas toujours facile d'accéder au contexte du film japonais ...
Difficile parfois de saisir les sentiments derrière les visages impassibles, voire fermés de ces gens, car c'est bien là qu'il faut être attentif aux moindres changements expressifs, mimiques, rictus des lèvres, brusqueries gestuelles et vocales, lire entre les lignes des dialogues les volontés suggérées et les ressentiments cachés, parce que pudiques à l'excès, l'essentielle vertu asiatique étant de « ... ne pas perdre la face »...
Les Interviews de Cinefil : Denis Jourdin
Denis Jourdin, l'alliance des Arts
Qui n'a pas un jour croisé le lundi soir à la séance de la cinémathèque des étudiants esquissant quelques traits d'une scène de film, un calepin posé sur leurs genoux ? Depuis quatre ans, ces jeunes de l'École des Beaux-Arts investissent les lieux dans le cadre de leur cursus. Cette présence, ils la doivent à un homme : leur professeur : Denis Jourdin. Enseignant l'histoire de l'art à Tours, ce passionné de cinéma communique son goût et son regard artistique à ses étudiants d'une manière innovante et créative. Il est aujourd'hui devenu un des personnages incontournables des soirées Cinémathèque et présentera Le Plaisir de Max Ophuls le lundi 23 mai.
La culture du Shinto
Il s'agit d'une contraction du ''Kami no michi'', littéralement ''La voie des Kamis'' qui daterait selon les historiens de 628 après JC et dont les préceptes ont été constitués en 712 dans le ''Kojiki'' oeuvre d'un officier de l'Empereur Gemmaï nommé Ono-Yasuromo. Je laisse la datation au conditionnel car plusieurs origines sont répertoriées. Une autre base, le Nihongi, datant de 720 est une compilation des us et coutumes japonais de cette époque. D'autres recueils postérieurs, allant jusqu'en l'an 900, contiennent également de précieuses informations sur la constitution des sociétés de l'époque et donc de leurs rites et croyances.
Petite histoire du Cinéma Japonais
Après les premières bandes d'actualités japonaises de 1898, le premier film réalisé date de 1899 : L'arrestation d'un voleur de Shiro Asano. L'activité cinématographique se développe ensuite avec des reportages, des films inspirés du « kabuki » (sketches accompagnés de danses) et des légendes ; les films étant commentés lors de leur projection par un « diseur » (benshi). Puis vinrent les films à chansonnettes et les drames inspirés par le tremblement de terre de 1923.
Petite histoire du Japon (Nippon)
Le mot « Nippon » ou « Nihon » provient de « ni » (soleil) et « pon » (origine), d'où « l'empire du soleil levant » avec le soleil ornant le drapeau japonais.
Archipel composé de nombreuses îles dont parmi les plus grandes : Hokkaïdo au nord, Honshu au centre et Shikoku et Kyushu au sud.
Akira Kurosawa - Filmographie
Filmographie détaillée des films réalisés par Akira Kurosawa entre 1943 et 1993.
Akira Kurosawa - Une vie Japonaise
Tout au long de sa carrière, et même après qu'il eût acquis une réputation de cinéaste prépondérant, Akira Kurosawa ne livra que peu de renseignements sur sa vie personnelle, sur les fondements de son inspiration ou sur ses fantasmes. Les propos qu'il fut amené à livrer aux journalistes et aux critiques occidentaux des magazines spécialisés qui le rencontrèrent se bornèrent toujours à l'évocation de problèmes techniques rencontrés lors de l'élaboration et du tournage de ses films, voire de ses intentions artistiques. Mais, en discordance avec cette légendaire discrétion, il nous livra quelque chose de plus précieux que des anecdotes ou des intentions scénaristiques : ses souvenirs de jeunesse que publia le magazine japonais Shukan Yomiuri sous forme d'articles discontinus et dont il confia lui-même les traductions à une journaliste US : Audie Bock, en 1982 (cette biographie s'arrête en 1950 avec la réalisation de Rashomon).