Les articles publiés dans les anciens numéros du journal
Conférence de Paolo Modugno : Où en est le cinéma italien aujourd’hui ?
jeudi 6 février 2014
(En caractères gras et bleus : films programmés pendant les JFI)
Grâce au succès obtenu au festival de Cannes de 2008 par deux films italiens Il Divo de Paolo Sorrentino (prix du jury) et Gomorra de Matteo Garrone (grand prix du jury), on a à nouveau entendu parler en France de « renaissance » du cinéma italien. En faisant référence aux années fastes du néoréalisme et de la Comédie à l'italienne, on a souvent considéré, dans la presse française, à la fin des années 90, que le cinéma italien était pratiquement mort : Il suffit de lire, entre autres, l'article injuste de Jacques Mandelbaum « Italie, année zéro » paru dans le journal Le Monde (du 18/12/1997). Ceci est faux : un cinéma de qualité a toujours existé en Italie, mais pour des raisons politiques et structurelles, les films ne sortaient pas du pays.
Le temps s’est arrêté : Prémisses de chefs-d’œuvre
Film d'Ermanno Olmi réalisé en 1959.
Outre la présentation aux Tourangeaux de l'actualité du cinéma italien, Les Journées de février 2014 ont permis, grâce à la Cinémathèque de Bologne, de découvrir le film restauré d'Ermanno Olmi, Le temps s'est arrêté, son premier long-métrage qui, à ma connaissance, n'a jamais été reprogrammé dans le circuit commercial en France depuis 1959. Ce film charnière se situe au moment où Olmi passe du documentaire à la fiction, c'est-à-dire au moment précis où le cinéaste cède à la tentation du récit après avoir été un des plus parfaits représentants d'un cinéma didactique qui devait beaucoup à Rossellini. (Il y reviendra d'ailleurs régulièrement au cours de sa carrière avec des courts-métrages ou des télé-films).
Journées du Film Italien : Genèse et bilan
Je reviens sur cet évènement, que l'on peut qualifier d'important pour notre association, mais également pour les autres structures qui ont participé à son organisation et sa réussite. Si l'idée d'organiser un évènement de ce type à Tours était effectivement dans les têtes, le passage à l'acte n'était pas évident pour les membres de notre association n'ayant jamais travaillé sur un tel projet.
Les Interviews de Cinéfil - Raphaëlle Moine
Une universitaire amoureuse du film populaire.
Alain Bonnet. : Vous avez commencé votre cursus universitaire par une agrégation en Lettres Classiques, puis vous vous êtes tournée vers l'anthropologie. Comment avez-vous été amené à vous spécialiser dans le cinéma ?
Raphaëlle Moine : Cela s'est effectué parallèlement. Lorsque je poursuivais mes études, ce qui ne me rajeunit pas, les cursus de cinéma et d'audiovisuel se mettaient en place. J'appartiens à une génération qui pouvait encore venir au cinéma assez tardivement dans son cursus - c'est encore possible aujourd'hui mais beaucoup moins. Différentes raisons m'ont amenée à cette « bifurcation » : j'aimais le cinéma et je l'avais découvert plus encore en arrivant à Paris et en fréquentant les salles du quartier latin. C'est sans doute la première raison.
Un roi sans divertissement (1963) de François LETERRIER
Scénario, dialogue, production Jean GIONO
Musique Maurice Jarre
(Chanson « Pourquoi faut-il que les hommes s'ennuient » de Jacques Brel)
Avec Claude Giraud, Charles Vanel, Colette Renard
En 1840 sur le plateau enneigé de l'Aubrac, le capitaine de gendarmerie Langlois vient en plein hiver enquêter sur la disparition d'une jeune fille du village. Il tente de s'identifier à l'assassin pour comprendre son comportement qui est très étrange.
Georges Franju, le metteur en images
Les Yeux sans visage (1959)
Il faut croire Georges Franju lorsqu'il affirme : « Exprimer dans une autre forme d'art l'œuvre écrite constitue une création. C'est là mon métier, ma passion. Et puis, le langage du cinéma n'est pas celui des questions, mais des réponses. La question c'est le texte, l'idée... Mirbeau a écrit Le journal d'une femme de chambre. Ce roman a été adapté et mis en scène par deux réalisateurs parmi les plus grands : Renoir et Buñuel. Qu'en résulte-t-il ? Deux films complètement différents, également admirables, l'un signé Renoir, l'autre signé Buñuel. Désormais, il y a Le journal d'une femme de chambre de Renoir et Le journal d'une femme de chambre de Buñuel. Et Mirbeau ? Il sort de l'oubli et sous des pseudonymes, il renaît. » (1)
Paroles de Cinéphile 11
Noël au balcon
Devenu grand, vers dix ans, on allait au balcon, pour ne pas être avec les parents. Ça fait longtemps que les cinémas n'ont plus de balcon. Pour Noël (2013), on a eu Une Chambre en Ville, un heureux événement (le plus important depuis que l'homme...) après une gestation longue et difficile. Trente ans comme l'amitié. Une ébauche de roman au début des années cinquante devient un scénario repris vingt ans plus tard. Retrait du fidèle Michel Legrand, de Catherine Deneuve qui voulait garder sa voix, de Gérard Depardieu qui voulait Catherine Deneuve. Encore dix ans et, dans l'euphorie qui suit l'élection de François, tout s'arrange. Christine Gouze Rénal, sa belle-sœur, produit le film.
L’étrange fascination et le malaise qu’exerce parfois Plein soleil sur le spectateur.
Il y a quelque chose de fascinant dans Plein soleil ; quelque chose qui attire sans que l'on sache exactement bien pourquoi ; une atmosphère virile, la virée de deux hommes sur un bateau en Méditerranée, Rome, l'île d'Ischia (Mangibello dans le film) ? Tout cela, bien que magistralement filmé par Henri Decae ne saurait l'expliquer.
Brève histoire du cinéma Indien des origines aux années 1970 - Seconde partie
L'un des grands problèmes du cinéma indien aux 2500 salles, drainant un public vaste, divers et passionné, est celui de la langue, chacune d'elle étant propre à une région précise et demeurant incompréhensible pour les autres. On recense en Inde 17 langues officielles dont les plus courantes sont l'hindi, le Tegoulou, le Tamoul, le Kannada, l'Ourdou et le Bengali.
Mort à Venise - Inspirations littéraires et cinéma
Dans le cadre du festival italien et de la projection de Senso de Luchino Visconti, il me semble intéressant d'évoquer ici une autre œuvre majeure du cinéaste : Mort à Venise, et ses sources d'inspiration.